Quelques images de ma relation la plus distante, avec la très new-yorkaise Margot. On ne s’est croisé que trois fois en vingt-cinq ans (trois semaines à Bruxelles, un mois à New York et Savannah, quatre jours à Prague), le reste étant comblé par des dizaines (centaines) de cartes, mixtapes, lettres, photographies –c’était ma première amie photographe- et quelques gravures.
Savannah en août 2000, le soir tombe après la pluie tropicale, la spanish moth goutte sur les dalles, cigarette sur le porche en bois. Savannah encore, la plage déserte pas loin du vieux cimetière (celui de Minuit dans le jardin du bien et du mal) avec ses tombes de pirates, une limule échouée. Un voyage satori que je n’ai pas encore fini de digérer après tant d’années (et très, très loin de l’idée qu’on se fait des Etats-Unis vus d’Europe).
Un imaginaire aussi, celui des bouquins américains en collection Speed 17, 10/18 ou Christian Bourgeois ; Burroughs, Kerouac, Selby et les autres ; et puis la collection de 33T psychédéliques US, les Kline et les Malanga au musée d’art moderne. Le vieux rêve de visiter Big Sur (Margot a habité pas loin) et d’y relire à la file le Big Sur de Kerouac, celui de Miller et celui de Brautigan.







