Il est des voyages marquants (Palenque ! Dien Bien Phu ! Madrid !) et puis il y a de plus rares épiphanies (du grec ancien ἐπιφάνεια, epiphaneia, «manifestation, apparition soudaine»). J’appelle ça mes satoris faute de mieux (comme dans Satori à Paris de Kerouac) et deux sur trois ont été vécus en Toscane. Ca justifie bon nombre de gravures dispersées sur tout ce site.
Une semaine de mai aux Poggiole, près de Fiano dans les collines près de Certaldo, chez mon éternel ami siennois Daniele. Une mer de lucioles sur les oliviers, la gare d’Empoli, le café au bar en face de Santa Maria Novella, l’observatoire abandonné, Bart qui m’apprend mes deux premiers accords de guitare (Working class hero), les céramiques de Zora, Ilaria et son chien.
C’est ma (de mémoire) 3e gravure. Un tirage est punaisé sur la cheminée de Luchetta à Vicopisano, ce qui équivaut dans mon échelle personnelle de valeurs au Guggenheim.
Au cours des années, tant de retours à Pise (ou à Florence selon le vol), I’ve seen things you people wouldn’t believe ( © Blade Runner). On est un homme de rituels (c’est Anna qui l’a dit), on va voir Bart et Ale à Gabbro, San Miniato al Monte, Anna et Ilaria à Calci. Et puis les apéros au cercle ARCI Ortaccio, qui de bar de village est devenu centre culturel et politique de la zone (j’y ai fêté, en fuite, mon anniversaire n°40). La montagne qui brûle deux fois, la rivière cachée du Masso delle Fanciulle, un véritable météore en août dernier, Calafuria, le N°11.







